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vendredi

Réponse à Max

Woh, mon pitou, on se calme!

Je ne pouvais pas ignorer ton dernier post, mon cher Max, interpellée surtout par tes « téléromans de bonne femme ». Tu devais bien te douter que ta co-bloggeuse voudrait mettre quelques petites choses au clair :

Mme Payette a déploré l’état de la télé, certes, mais elle en a surtout contre les téléréalités, de Loft story à Occupation double. Là-dessus, la plupart des détenteurs de cerveaux seront d’accord avec elle : c’est plate en mautadine, ces affaires-là.

Quand elle parle des téléromans d’aujourd’hui, Mme Payette a nommé le même que toi : l’Auberge du chien noir (et Annie et ses hommes) comme exemple de téléroman plate. Je ne peux pas juger : je n’en ai jamais regardé le quart du commencement d’une émission, mais je vous crois sur parole (pour rendre Vincent chose moins séduisant, ça prend quand même du talent dans la platitude!)

Tous les téléromans des années 80 étaient poches, Max? Lance et compte, un téléroman de bonne femme? Fortier, Scoop? Primo, ces deux derniers ont joué bien plus récemment que dans les années 80. Secundo, Fortier, que j’écoute présentement et pour la première fois, est plutôt bien tourné, et pas vraiment ce que j’appelle un téléroman de bonne femme. On est loin d’Emma, là, woh! Et tertio, certaines (je pense à Lance et compte) sont des séries cultes, qui ont passé à l’histoire, qui ont brassé la cabane, qui ont, je crois, changé des choses, à la fois dans le monde télévisuel et dans la société québécoise.

Avec nos yeux d’aujourd’hui, ces vieux téléromans n’ont rien d’extraordinaire. Mais il faut remettre les choses en perspective : les séries de l’époque, de Madame Payette ou de Janette Bertrand, ont beaucoup aidé à faire évoluer les mentalités. Il faut se souvenir de la commotion quand on a vu à la télé québécoise le premier necking interracial, le premier personnage gai pas trop fofolle, ou la première femme violentée qui se lève et sacre son camp. C’est grâce à ces séries « de bonne femme », comme tu dis, qu’on peut se vanter aujourd’hui d’avoir une télé différente et innovatrice. Et que des chialeux comme toi et moi peuvent écouter plusieurs émissions québécoises cette saison (j'adoooore Sophie Paquin)!

Allez, sans rancune.