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vendredi

9/11

Vous en entendrez parler jusqu’à plus soif, mais je vais vous en parler quand même.

Cinq ans déjà que des avions faisaient exploser les tours jumelles de NY. À notre façon d’en parler, on dirait qu’il s’agit des derniers attentats perpétrés en sol occidental (parce que les attentats en Inde ou en Turquie, en Égypte ou à Bali, on les compte pas, y’en a trop) pourtant, il y a eu Madrid et Londres, depuis. Et combien d’autres?

Une étude démontrait récemment que le niveau de stress a augmenté chez monsieur-et-madame-tout-le-monde depuis le 11 septembre. On a tous ces images en tête au moment de prendre l’avion, ou de dire au revoir à un être cher dans une salle d’attente d’aéroport. Sur le coup on a capoté, puis on a repris notre petit train-train, en s’efforçant de n’y pas trop penser.

Pourtant, les effets sont là, en nous. Notre monde a changé. Peut-être pas autant qu’il aurait dû, mais quelque chose s’est tout de même brisé, ce jour-là.

Pour ma part, j’étais au boulot, dans une tour anonyme d’un ministère québécois. J’ai suivi ça en direct de mon ordi, incapable de travailler, ahurie que d’autres le puissent. J’étais certaine que c’en était fini de nous, que nous entrions dans une spirale sans fin qui nous amènerait à l’auto-destruction totale. Vous connaissez le concept de MAD, le bien nommé, né de la Guerre Froide? Mutual Assured Destruction. Tu me bombardes, je te bombarde. On meurt tous les deux, mon pote.

Cette impression ne m’a plus quittée. Depuis, je suis en sursis.

Je vis ma vie pour le mieux, j'essaie de donner le meilleur de moi-même, je fais des projets et je profite au maximum, convaincue au fond de moi que ce monde n’en a plus pour très longtemps.

Et j’espère très fort me tromper…