En allant de l’avant, vous acceptez que nous démolissons, critiquons, encensons, fustigeons, esquintons, glorifions, magnifions, massacrons les sujets de notre choix. Nous le faisons en connaissance de cause ou non, dans le but de ressasser gratuitement de vieilles opinions, de jeter un œil différent sur des débats actuels, de s’engager avec audace dans des thèmes nouveaux et de partager nos points de vue sur les petites insipidités de la vie. En entrant sur ce site, vous convenez donc que le sérieux et l’érudition de nos propos sont personnels et non sans failles et que, par conséquent, nous sommes ouverts à tout commentaire ou mise au point.

vendredi

Réflexions télévisuelles

La télévision québécoise ne trouve pas en moi une championne pour plaider sa cause. A part le trio magique de Radio-Canada (La vie la vie, Grande Ourse et Rumeurs), peu de séries ont su capter mon attention plus longtemps qu’un premier épisode. Je suis certaine que c’est bon, Vice Caché, mais je n’ai pas embarqué.

J’avoue honteusement mon penchant pour la télé étasunienne. Les gros budgets ne sont certes pas toujours gage de qualité, mais quand c’est utilisé à bon escient, ça donne des merveilles. J’apprécie les premières saisons de The West Wing, Friends et Sex and the city par exemple, ou encore l’humour absurde de Scrubs ou la rigueur de Without a trace.

Je trouve déplorable par contre que Radio-Canada achète des séries américaines à gros prix (avec les impôts de qui? Devinez.) pour nous les passer l’été, en version doublée en France! Non mais vraiment. Combien avons-nous payé pour des Perdus et Beauté Désespérées truffés de « bordel », de « tchatche » et de « nique ta mère »? Si la société d’état veut présenter de telles séries au lieu de financer des productions locales, soit, mais qu’elle ait au moins la décence de faire travailler l’industrie du doublage d’ici! On les attend dans le détour, cet été, avec la version française de Grey’s Anatomy

Qu’on se le dise : le doublage français est nul, archi-nul. Les voix sont étranges, le contenu est culturellement inadapté, les blagues, dans le cas des sitcoms, mal rendues. Rappelez-vous à quel point la série Friends traduite (Entres amis, diffusée à Canal D) a été un échec ici. Et Seinfeld? J’en fais encore des cauchemars.

Au Pays-Bas, la population n’est pas assez nombreuse pour financer une industrie du doublage. Ils gardent donc leurs sous pour la production locale et règlent le problème simplement : les sous-titres. Tous les films et les séries télé étrangères sont sous-titrés. Ca coûte beaucoup moins cher, en plus de présenter un énorme avantage : là-bas, tout le monde parle plusieurs langues! Ils apprennent l’anglais et l’allemand sans même s’en rendre compte, dès leur plus jeune âge, à force d’aller au cinéma ou d’écouter la télé.

Je sais que je suis une des rares fans des sous-titres, et c’est pourquoi la technologie du DVD est parfaite pour moi. Mais si on a les moyens d’avoir une industrie du doublage en santé (je pense sincèrement qu’elle l’est) il est primordial que notre société d’état l’encourage.
Signez la pétition pour que soit amendée la Loi sur le cinéma (comme celle de la France) de manière à ce que la version française de toute œuvre en langue étrangère, diffusée au Québec, soit réalisée au Québec, sur www.doublage.qc.ca

Joyeuses Pâques!