sortir du placard...
La semaine dernière, j’ai rencontré une digne compagne pour échanger sur une de mes passions : Pride and Prejudice. Nous avons passé une bonne partie de la soirée à comparer le livre, la série télé et le film (le Darcy de la série, Colin Firth, rend mieux l’aspect bourru, un peu détestable du personnage; mais celui du film, Matthew MacFayden, défend bien une certaine vulnérabilité accentuée par un regard bleu intense, remarquable dans une scène de déclaration d’amour sous la pluie particulièrement oumf!) Une amie nous entend et s’exclame, étonnée : « Mon dieu, Isa, tu es donc une romantique, au fond? »
Cette remarque m’a fait réaliser qu’il était plus que temps que je sorte du placard. Que je crie haut et fort qui je suis. Que je m’assume, enfin! Alors voici :
Je suis une romantique finie, achevée, totale. Une irrécupérable fleur bleue.
Sachant cela, vous me pardonnerez sûrement de souligner un évènement important….
Il y a un an ces jours-ci, un certain jeune homme arrivait au bout du long chemin, semé d’embûches, qui mène à mon cœur. Armé d’une orchidée bleue, hésitant, il a finit par m’avouer son amour.
Il y a un an que ce jeune homme partage ma vie, boule d’affection qui me rassure et me console. Le seul (connu!) qui aime autant la colérique qui s’enflamme que la sensible que tous les films, sans exception (connue!) font pleurer.
C’est la première fois que j’atteins ce vénérable sommet. Comme beaucoup de célibataires endurcis, je jugeais sévèrement cette « autre phase », quand le couple, habitué l’un à l’autre, se détend, laisse tomber les barrières et ose se montrer sous son vrai jour. Forte de mes croyances tirées des évangiles selon Jardin, je croyais que la routine et le confort sonnaient le glas de l’amour. Comme j’avais tort…
On l’a dit mieux que je ne saurais le faire : l’amour, ce n’est pas un feu d’artifice, c’est un feu de bois. C’est chaud, doux, rassurant; mais il faut l’alimenter et être vigilant.
À celui qui célèbre cet anniversaire avec moi : merci pour ta patience, ton soutien, tes regards attendris. Merci de m’aider à me connaître mieux. Merci pour ces discussions sérieuses et pour ces moments de délire. Merci de ne pas être rebuté par ma complexité. Merci d’avoir su aller au-delà des premières impressions… et de ne pas m’avoir toujours crue.
Je t’aime.
(et merci aux lecteurs qui pardonneront, j’en suis certaine, ce texte plus guimauve. La chialeuse sera de retour la semaine prochaine, promis!)